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LE TRITICALE : ESPÈCE RUSTIQUE ADAPTÉE AU MARCHÉ BIO | FLORIMOND DESPREZ

Espèce hybride issue du croisement entre du blé tendre et du seigle, le triticale est cultivé depuis seulement 150 ans. La première variété de triticale est inscrite en 1983. En France, on cultive le triticale surtout sous la forme grainière pour l’alimentation animale, bien que d’autres utilisations en pâturage et ensilage se développent. Très apprécié des éleveurs, et autoconsommé en majorité à la ferme, le triticale est peu collecté en France. C’est l’une des espèces céréalières avec le meilleur rendement paille, qui dépasse celui du blé, tout en conservant une productivité grainière élevée. Découvrez comment choisir votre variété de triticale, afin de tirer parti de ses nombreux atouts.

Choisir le triticale : une espèce céréalière au rendement paille incomparable

Espèce céréalière qui combine la rusticité du seigle et la bonne teneur en protéines du blé, le triticale possède de nombreux atouts. Pour répondre aux critères des agriculteurs et du marché, une bonne variété de triticale doit avoir une productivité importante et régulière, un excellent comportement agronomique, ainsi qu’une très belle qualité de grain et de paille. Dans tous les cas, le triticale a toujours un excellent pouvoir de tallage. Sa capacité à produire des épis avec un nombre important de grains (70-80 épis), vient compenser un manque de PMG. Le triticale est d’ailleurs l’une des espèces au meilleur rendement paille, et à la productivité grainière la plus élevée. La hauteur de paille est un autre critère qui pousse les éleveurs à choisir une variété de triticale dans leur emblavement. La rusticité du triticale est un atout supplémentaire à mentionner. Cette espèce à une bonne résistance aux maladies foliaires et du pied (rouille jaune, rouille brune, oïdium, septoria tritici, rhynchosporiose, piétin-verse…). Mais tout comme pour un blé tendre ou un blé dur, l’écart de rendement entre la variété la plus sensible et la variété la plus résistante peut atteindre plus de 20q/ha. Un seul traitement fongicide (appliqué à dernière feuille étalée) voire une impasse de traitement peut être effectuée dès lors qu’une variété peu sensible aux maladies a été choisie et que les conditions météo de l’année sont défavorables à l’apparition de maladies.

Comment cultiver le triticale ?

En France, on cultive le triticale dans deux grands bassins de production (Bretagne, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire ainsi que Auvergne-Rhône-Alpes). C’est sous sa forme grainière, et dans les zones d’élevage, comme le Massif-Central et la Bretagne, que le triticale est le plus cultivé. En plus de choisir la variété de triticale adaptée à son territoire, il faut ensuite déterminer la date de semis appropriée. Pour cela, deux critères sont à prendre en compte : l’alternativité de la variété de triticale, et sa précocité épiaison et à montaison.  Pour les premières dates de semis, on doit s’appuyer sur la précocité à montaison, c’est-à-dire la date à laquelle apparaît le stade de l’épi 1cm, afin de minimiser le risque de gel d’épis. Puisqu’issu du croisement entre le seigle, rustique, et le blé, le triticale est une espèce céréalière résistante au froid. Vous pouvez ainsi le semer en zone de moyenne montagne vers la mi-septembre. Quant aux dernières dates de semis, elles doivent être réalisées avec des variétés de triticale alternatives et précoces à maturité. En raison de l’excellent pouvoir de tallage du triticale, il est également recommandé de diminuer la densité de semis de 15% par rapport à celui du blé. De même, le triticale nécessite des apports azotés réduits, de 20% à 25% plus faibles qu’un blé. Seulement quelques précautions sont à prendre pour une bonne conduite culturale du triticale : espèce avec une hauteur de paille élevée, il faut maîtriser sa croissance, pour éviter la verse. Assez sensible à la germination sur pied, et à la fusariose sur épi, la prudence est de mise en cas de conditions de culture humides à sa maturité.

La fusariose est un risque à ne pas négliger, car c’est une maladie difficile à gérer avec les traitements fongicides. Il est donc essentiel de choisir une variété de triticale tolérante à la fusariose. Éviter les précédents maïs, sorgho, et melon, qui favorisent la production de fusarium, est une deuxième solution pour limiter le risque de fusariose. Particularité du triticale par rapport aux autres espèces céréalières : il est très bien adapté en précédent blé. Enfin, dans un contexte où de nombreux projets de méthanisation voient le jour, le triticale est une culture à favoriser de par sa forte production de biomasse et le large éventail de variétés précoces qui composent sa famille.

Cultiver le triticale : une espèce adaptée à de nombreuses filières

L’un des débouchés principaux du triticale est l’alimentation du bétail. Ses grains riches en lysine et en phosphore digestible conviennent parfaitement aux élevages avicoles ou porcins. Il est souvent produit pour de l’autoconsommation. L’agriculteur utilise sa propre récolte pour créer la ration adaptée à ses animaux.  Au-delà de la richesse nutritionnelle de ses grains, d’autres critères physiques sont à prendre en compte pour choisir la meilleure variété de triticale : le taux de protéines, le Poids Spécifique (PS) et la viscosité. Lorsque le triticale présente des teneurs élevées en viscosité, il a une valeur énergétique moindre. De même, une viscosité importante entraînerait une dégradation de la tenue des fientes chez les volailles.  Outre ces précautions, le triticale possède de nombreuses caractéristiques recherchées par les filières. La rapidité de développement foliaire du triticale tout d’abord, que le marché bio apprécie particulièrement, tout comme sa capacité couvrante. Cette dernière est même l’une des qualités les plus intéressantes pour la filière bio, car elle permet au triticale de recouvrir rapidement le sol pour concurrencer, voire empêcher le développement des adventices, et ainsi contribuer efficacement au désherbage, en plus d’éviter des passages mécaniques coûteux. La filière de la biométhanisation voit également dans le triticale une culture à privilégier capable de produire une biomasse importante.

Ne cherchez plus, choisissez une variété de triticale Florimond Desprez !

Au cours d’un cycle de création variétale qui prend 8 à 10 ans, Florimond Desprez s’attache dans son travail de sélection à préserver l’atout majeur du triticale, sa bonne résistance à une diversité de maladies foliaires (oïdium, rouilles, septoriose), même en condition de bas intrants. Les équipes de sélectionneurs parviennent à réduire nettement la sensibilité du triticale à la verse, tout en conservant sa production de paille élevée. La diversité des croisements et l’ampleur des ressources génétiques utilisées rendent les variétés futures tolérantes à la germination sur pied et à la fusariose. D’ailleurs, Florimond Desprez s’engage pour un monde agricole de plus en plus tourné vers l’agroécologie, plus respectueuse de l’environnement, et toujours capable de remplir sa mission nourricière initiale. Florimond Desprez travaille avec différents partenaires en France et à l’international (GIE Triticale, INRAE, ARVALIS, CYMMIT), pour déployer des projets scientifiques d’envergure et accumuler toujours plus de connaissances biologiques et génétiques sur le triticale. Culture peu gourmande en intrants agricoles et capable de produire beaucoup de biomasse, le triticale est une espèce céréalière aux nombreux débouchés dont le marché du bio, et de l’énergie verte, à côté desquels il serait dommage de passer.

Les renseignements fournis dans ce document ne sont donnés qu’à titre indicatif et peuvent varier en fonction des conditions climatiques et écologiques ainsi que des techniques culturales. La résistance aux maladies concerne les maladies ou souches actuellement connues et étudiées en France.