Découvrez nos variétés de Pois protéagineux

6 résultats trouvés
Type
Hiver
Couleur du grain
Jaune
Vert
Tolérance
Chlorose

LE POIS PROTÉAGINEUX : UNE LÉGUMINEUSE AUX NOMBREUX DÉBOUCHÉS | Florimond Desprez

Légumineuse dont la domestication a commencé dès la Préhistoire, le pois (pisum sativum) est cultivé en Inde et en Europe depuis des siècles. Riches en protéine, faciles à conserver et à cultiver, les pois protéagineux offrent de nombreux débouchés. Culture fixatrice d’azote comme le lupin, cette légumineuse se plaît particulièrement bien en France, où elle trouve un environnement favorable à son développement. Le pois constitue également un excellent précédent. Alors, si vous recherchez une espèce de légumineuse simple à cultiver, nécessitant peu d’intrants, misez sur les pois protéagineux !

Choisir les pois protéagineux : une culture aux nombreux débouchés

Représentant près de 2/3 de la consommation française, l’alimentation animale demeure le principal débouché de la culture du pois protéagineux. La hausse de la demande mondiale en protéines végétales pour le bétail crée un contexte favorable à l’exportation : d’importants volumes sont en effet exportés vers l’Europe (Belgique, Pays-Bas, Espagne) et vers les pays tiers (Inde et Chine, plus récemment). Et la liste des débouchés ne cesse de s’élargir, en alimentation animale mais aussi en alimentation humaine. En casserie, ce sont les pois verts qui sont utilisés. Le tégument de la graine est retiré, et les deux cotylédons (les feuilles charnues de la graine qui contiennent les réserves nutritives) séparés. Les cultures du pois vert et du pois marbré trouvent également un autre débouché en oisellerie, où ce sont les petits grains qui sont transformés et valorisés.

Si les pois protéagineux verts sont essentiellement utilisés en casserie et en oisellerie, les pois jaunes entrent quant à eux dans la fabrication d’ingrédients et de compléments alimentaires. L’isolat de protéines, obtenu à partir de la transformation des pois jaunes, sert par exemple à la production de poudres nutritives.  Les pois jaunes servent également à la production de fibres alimentaires, et leur amidon est extrait. Ils constituent ainsi une alternative intéressante aux protéines animales ou de soja, d’autant que les graines de pois contiennent près de 45% d’amidon, 21% de protéines pour seulement 1% de matières grasses.

Alors que la demande mondiale en protéines végétales augmente, le contexte économique laisse présager un bel avenir pour la culture du pois.

En France, le contexte réglementaire est lui aussi incitatif : comme dévoilé dans le plan protéines de décembre 2020, le gouvernement français a pour objectif de doubler les surfaces de culture pour les plantes riches en protéines d’ici 2030. Les cultures fixatrices d’azote permettent aussi d’obtenir des aides dans le cadre des écorégimes de la PAC 2023-2027. Cultiver le pois protéagineux contribue enfin à stocker le carbone dans les sols.

Pourquoi cultiver les pois protéagineux ?

Facile à cultiver, le pois nécessite peu d’eau et peu d’intrants. De nombreux types de sols lui conviennent : argilo-calcaire, limino-argileux, limons moyens et profonds… Mais c’est sur des sols neutres, dont le ph est inférieur à 6, que le pois poussera le mieux. Et si ces derniers sont sans excès de calcaire actif, c’est encore mieux, pour éviter le risque de chlorose ferrique. Comme toutes les légumineuses, les pois protéagineux captent l’azote de l’air, grâce aux nodosités de leurs racines. Non seulement ils renouvellent le stock d’azote du sol, mais contribuent également à réduire les apports azotés pour les cultures suivantes (-20 à -60kg/ha d’azote selon la situation) ! En plus, la culture des pois améliore la structure du sol, et ne nécessite pas de labour. C’est pourquoi ils sont un excellent précédent, surtout placés derrière une culture de blé ou de colza. Et s’il est un pays où de nombreuses zones de culture de pois se développent, c’est bien la France ! Le pois est en effet une espèce parfaitement adaptée au territoire, et se cultive dans différents contextes pédoclimatiques. C’est pourquoi on y retrouve plusieurs régions productrices de pois : les Hauts-de-France, le Grand-Est, le Bassin-Parisien, le Centre-Ouest et le Sud-Ouest. Si vous souhaitez diversifier vos cultures, c’est la solution à privilégier dans vos rotations céréalières !

Comment réussir la culture des variétés de pois ?  

La famille des pois protéagineux est composée de variétés de pois de printemps et de variétés de pois d’hiver. Les variétés de printemps sont semées à partir de décembre dans le Sud, jusqu’aux mois de février-mars, tandis que les variétés d’hiver sont semées de novembre à décembre. Dans les deux cas, vous pouvez les récolter de juin à juillet. Pour réussir la culture de pois d’hiver, vous devez choisir la date et la densité de semis adéquates. En effet, un semis trop précoce entraîne un développement trop important de la culture au moment des gelées, et va augmenter la sensibilité des variétés au froid. Une densité trop élevée augmente quant à elle le risque de maladies aériennes ou de verse, à partir du printemps. C’est le type de sol qui vous aide à déterminer la densité de pois à semer. Sur un sol de type limoneux, la densité de semis des pois d’hiver peut être abaissée à 60-70 grains/m², alors que sur les sols de craie, la densité devra au contraire être augmentée à 115 grains/m².  Pour les pois de printemps, c’est une autre histoire. Les densités de semis des variétés de printemps vont de 160 kg/ha (70 graines/ m²) à 270 kg/ha (100 graines/m²) en sols calcaires.

Pour de belles cultures de pois, il sera aussi nécessaire de désherber vos parcelles afin de limiter la concurrence des adventices. En pois d’hiver, la stratégie à déployer allie désherbage de pré et de post-levée. En pois de printemps, le désherbage mécanique pourra être utilisé.

Comment choisir la variété de pois adaptée à son territoire ?

Les pois d’hiver comme les pois de printemps sont les cibles privilégiées des ravageurs comme les thrips, les sitones, les cécidomyies et les pucerons verts. Ces derniers sont d’ailleurs vecteurs de virose. Le travail de sélection variétale mené par la recherche a permis de contourner certaines maladies avec la création de variétés de pois résistantes. Les tordeuses et bruches peuvent impacter la qualité du grain, critère essentiel à certains débouchés (alimentation humaine, notamment).

Niveau maladies, les pois d’hiver et de printemps affichent un comportement différent. Le pois d’hiver échappe à l’aphanomycès, maladie qui entraîne la pourriture du système racinaire. Pour les pois de printemps, néanmoins, il faut choisir des parcelles où le potentiel infectieux est limité. Les programmes de sélection variétale contribuent à l’apparition de variétés résistantes aux autres maladies principales (mildiou, ascochytose, botrytis, oïdium et bactériose). Choisir une variété de pois résistante au gel est un autre élément clé à prendre en compte. D’autant qu’une résistance accrue au gel rend les variétés moins sensibles à la bactériose, maladie bactérienne qui profite des lésions provoquées par le froid pour se développer dans la plante. Enfin, une bonne résistance à la verse facilite la récolte du pois, et permet d’en préserver la qualité, tout en évitant le développement de maladies. C’est d’ailleurs devenu un critère prioritaire dans la sélection variétale, comme en témoigne l’apparition des variétés de type « afila », dont la tenue de tige est augmentée.

Ne cherchez plus, choisissez le pois protéagineux pour diversifier votre assolement !

Les bénéfices de la culture du pois sont nombreux. Excellent précédent, le pois contribue à la bonne santé des cultures suivantes. Il offre également une souplesse dans les dates de semis, qui vous permet de mieux répartir la charge du travail sur vos parcelles (semis plus tardifs et récolte décalée par rapport aux céréales). Destiné à l’alimentation humaine et animale, il trouve de nombreux débouchés locaux (usines de transformation de la protéine, consommation pour les élevages), moins contraignants que d’autres cultures de légumineuses (comme les légumes secs). N’hésitez plus, et lancez-vous dans la culture des pois protéagineux !

Les renseignements fournis dans ce document ne sont donnés qu’à titre indicatif et peuvent varier en fonction des conditions climatiques et écologiques ainsi que des techniques culturales. La résistance aux maladies concerne les maladies ou souches actuellement connues et étudiées en France.