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LE SOJA : UNE LÉGUMINEUSE FACILE À IMPLANTER ET À CULTIVER | FLORIMOND DESPREZ

Première source de protéines à destination de l’alimentation animale, et deuxième source d’huile au monde, difficile de faire l’impasse sur le soja (glycine max) ! Légumineuse originaire de Chine, il était alors consacré à l’alimentation humaine. Depuis la fin du XIXe, la culture du soja est mondiale, avec les États-Unis comme principal producteur, devant le Brésil et l’Argentine. Comme toutes les légumineuses, c’est une culture fixatrice d’azote atmosphérique, résistante, qui améliore la structure des sols, et demande peu de traitement phytosanitaire. Laissez-vous guider pour choisir la variété de soja adaptée à votre territoire, et maximisez le potentiel de rendement de vos cultures !

Choisir le soja : une filière d’avenir en France  

En France, la culture du soja représente 160 000 hectares (2021), et a pour premier débouché l’alimentation animale, autour duquel se structure tout un réseau d’usines de transformation et de traitement des légumineuses. Selon la nature du bétail visé, la graine de soja est en effet triturée ou extrudée, incorporée crue dans la ration ou toastée. La culture du soja trouve également un débouché en alimentation humaine, dans la production de yaourts, de boissons végétales et de tofu. Le soja français a de l’avenir ! Encore plus avec le développement de variétés de soja non-OGM, plébiscitées par la filière, et dont la charte Soja de France permet de garantir la traçabilité et la durabilité.

La culture du soja se concentre dans les grandes régions de la moitié Sud de la France, zone propice à son développement : l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, et la Bourgogne-Franche-Comté représentent 80% des surfaces allouées à cette légumineuse. Il y a également un bassin de production en région Rhône-Alpes. Certaines zones du Nord ne sont pas en reste : le Grand-Est et le Bassin parisien notamment, où la culture du soja tend à se développer.  Cela tient d’abord à un contexte réglementaire incitatif : le Plan Protéines Végétales en France, et la PAC (Politique Agricole Commune 2023-2027) au niveau européen, favorisent le développement des cultures de plantes fixatrices d’azote.  Mais aussi à l’attrait des agriculteurs pour cette légumineuse qui présente de bonnes performances agronomiques.

Comment bien cultiver le soja ?

La culture du soja a de nombreux atouts. Capable de fixer l’azote de l’air dans le sol, le soja constitue un excellent précédent pour la culture suivante, souvent un blé. C’est aussi une culture peu gourmande en intrant et en traitement phytosanitaire. De plus, contrairement aux autres légumineuses, le soja n’est pas sensible à l’aphanomyces, maladie tellurique qui provoque la pourriture des racines. Il s’implante facilement après une paille (blé, orge), comme après une culture de pommes de terre, suivie d’une interculture.  Et pour une implantation optimale des semences, rien de tel qu’un semoir monograine ! Même si le semis du soja peut aussi se faire au semoir à céréales.

Ainsi, seules quelques précautions sont à prendre pour réussir la culture du soja. Il faut d’abord veiller à une bonne disponibilité en eau. Dans la moitié sud de la France, irriguer la culture de soja est recommandé. Tandis que dans la moitié nord du pays, il faut choisir une parcelle avec une réserve hydrique suffisante, et surtout éviter les sols avec un taux de calcaire actif trop élevé. En effet, le soja préfère les sols argileux et limoneux. Afin d’assurer un démarrage optimal de la culture, il est même préférable de semer sur un sol réchauffé, à plus 10C°.

Dans les parcelles sans historique soja, il ne faut pas oublier d’utiliser des semences inoculées, car la bactérie nécessaire à la création des nodosités n’est pas présente naturellement dans nos sols. Cette étape est primordiale pour que la culture de soja soit autonome en Azote.

Comment choisir la bonne variété de soja ?

La précocité est le premier critère à prendre en compte pour choisir la variété de soja adaptée à votre parcelle. Miser sur une variété trop tardive risque d’engendrer des surcoûts de séchage et un décalage de l’implantation de la culture suivante. Tandis qu’une variété trop précoce peut limiter le potentiel de rendement.

C’est pourquoi il faut choisir une variété avec le bon niveau de précocité, en fonction des régions d’implantation concernées. Dans la moitié Nord de la France (Hauts-de-France, Grand-Est, Île-de-France, et Normandie), les variétés de précocité 000 sont les plus adaptées. La récolte se fait de fin septembre jusque début octobre, pour laisser un sol bien structuré aux semis de céréales.

Dans les régions centrales (Bourgogne, Franche-Comté, région lyonnaise, bordure pyrénéenne, sud-ouest, Poitou-Charentes, et Centre Val de Loire), c’est la classe de précocité 00 qui est tout indiquée, alors qu’au Sud (Midi-Pyrénées, Sud Méditerranéen, Vallée du Rhône), ce sont les précocités 0, I et II qui vous permettront d’atteindre des rendements supérieurs.

À noter que dans le Sud-Ouest et en Rhône-Alpes, la culture du soja peut aussi se faire en dérobée. Les dates de semis peuvent alors aller jusque début juillet.

De même, le choix de la bonne variété de soja dépend des débouchés visés : la teneur en protéines du grain doit correspondre aux attentes de l’organisme de collecte. En alimentation humaine par exemple, les taux de protéines recherchés sont supérieurs à 40% de la matière sèche.

Enfin, pour faciliter la récolte du soja, et surtout limiter le risque de sclérotinia, il est bon de choisir une variété peu sensible à la verse, accident de végétation qui affecte souvent les légumineuses.  Vous pourrez aussi agir sur le risque de sclérotinia en réduisant la fréquence de retour de cultures à risque (comme le tournesol, le colza et les pois) dans la rotation. La hauteur de la première gousse de soja est le dernier critère clé pour sécuriser le potentiel de rendement de la variété choisie.

Ne cherchez plus, choisissez le soja pour diversifier votre assolement !

Parce que la demande en protéines végétales locales est de plus en plus forte, et les débouchés variés, le soja français est une filière d’avenir dans laquelle investir. Culture facile, qui demande peu de surveillance, et contribue à la bonne structure et qualité des sols, c’est une solution à envisager pour diversifier les espèces dans vos parcelles, et améliorer la santé de vos autres cultures. Alors, n’hésitez plus, et implantez du soja après vos semis de céréales !

Les renseignements fournis dans ce document ne sont donnés qu’à titre indicatif et peuvent varier en fonction des conditions climatiques et écologiques ainsi que des techniques culturales. La résistance aux maladies concerne les maladies ou souches actuellement connues et étudiées en France.